Marmorino vénitien

 
Enduit à la chaux mélangé à de la poussière de marbre. L'ensemble se comporte bien avec les pigments, en dégageant d'impressionnants motifs. On applique une première passe en prenant soin de ne pas laisser de cotes trop importantes. Le lendemain, seconde passe en ratissage, et ferrage plus ou moins prononcé selon l’effet désiré.

 
Une finition quasi métallique

Pigment anthracite additionné d'un poil d'ombre calcinée. La seconde passe est ferrée longuement, plusieurs fois de suite selon les endroits.

 
Entre le mat et le velouté

À gauche, façon comblanchien avec un ocre clair et des trous irréguliers laissés dans la seconde couche ; deux passes de ferrage léger. À droite, ferrage un petit peu plus soutenu mais en une seule passe, et sans manques, pour un effet plus velouté que minéral.

 
Une façon de porphyre rouge

Fuschia rougi cerise avec un soupçon d'ombre, ferré en trois passes plus ou moins appuyées selon les endroits. Application d’une cire d’abeille incolore en pâte, en deux passes. Dans le cadre, détail de la texture (taille de la zone: 2cm).

 
Béton ciré… ciré

Marmorino gris légèrement chaud, doucement ferré en deux passes, façon béton ciré… et protégé d’ailleurs avec une cire d’abeille un peu jaunie, diluée dans de la térébenthine pour bien nourrir la matière, en deux couches. Certains grains de marbre attirent le pigment anthracite, tandis que la chaux le mange.

 
Une pièce d'eau

Un bleu marin noirci par endroits lors de la seconde passe, dans laquelle ont été mélangées des paillettes argentées. Le tout, aggravé localement d’une troisième passe plus sèche, et encore plus assombrie. Ferrages consciencieux. Fini hydrofuge.

 
Une sorte de ronce

Marron rougi cerise éteint avec un soupçon d’ombre calcinée et relancé dans le vibrant avec du jaune foncé, ferré ici aussi en plusieurs passes plus ou moins appuyées selon les endroits. Application d’une cire d’abeille incolore en pâte, en deux passes comme précédemment, mais j'intercale une application très localisée de cire dans laquelle a été incorporée de la poussière impalpable de bronze doré (ne pas respirer !). Le bronze vient luire très subtilement dans certains creux ou dans des plats sélectionnés, et apparaît nettement aux endroits où agissent les réflections des lampes.


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