Lors d'une intervention complète, on s'aperçoit vite que la plus grande partie du travail de peintre consiste à prépaper les surfaces. Comme nous intervenons surtout après les autres corps de métier, et qu'il y a eu fatalement des petits retards ou des télescopages, nous ne commençons véritablement à peindre que vers la fin de la période dévolue aux travaux, c'est à dire au moment où le client a dépensé toute sa réserve de patience.
Il s'agit d'abord de bien protéger le chantier. On utilise des films de polyane, des bâches, ou même des vieux draps. Et toutes sortes d'adhésifs aux propriétés adaptées à tel ou tel support.
On gratte les surfaces, on assainit les vieilles blessures, on les enduit, on ponce. Quand on juge que les supports sont prêts à recevoir la peinture ou le papier peint, ou tout autre matériau décoratif, on passe alors une couche dite « d'impression », qui s'enfonce dans les pores de la surface, et s'y accroche, en bloquant le passage à tout ce qui voudrait sortir du mur, comme des taches, ainsi qu'à tout ce qui voudrait y pénétrer, comme la colle à toile de verre ou de la précieuse peinture de finition.
Et enfin, on fait ce que le client attend depuis le début : on peint ! En évitant de faire des taches ou des bavures.
Veiller à ne pas salir le travail d'autrui.